Depuis très longtemps, les marionnettes exercent un pouvoir de fascination. A travers cet article, découvrez d'où vient le terme "marionnette" et l'histoire des marionnettes en France. Vous aurez également le plaisir d'admirer une marionnette en vidéo grâce à Cricri qui nous a partagé ce moment unique.

Tout savoir sur les marionnettes...

Depuis très longtemps, les marionnettes exercent un pouvoir de fascination. A travers cet article, découvrez d'où vient le terme "marionnette" et l'histoire des marionnettes en France. Vous aurez également le plaisir d'admirer une marionnette en vidéo grâce à Cricri qui nous a partagé ce moment unique.


Une marionnette est une figurine articulée ou non, en bois, carton ou toutes autres sortes de matériaux (comme l'os, le cuir ou la terre cuite), manipulée par une ou plusieurs personnes (les marionnettistes), traditionnellement cachées dans un castelet.

Leurs formes peuvent être extrêmement variées : marionnettes à fils comme Polichinelle ou à gaine comme Guignol (les plus connues en Europe), mais aussi marionnettes à tringle, marionnettes à tige des théâtre d'ombres de Chine et d'Indonésie, voire marionnettes sur l'eau vietnamiennes. Les marionnettes représentent des personnages (réels ou imaginaires) ou des animaux ; leur rôle peut être parlé ou muet.

Le terme « théâtre de marionnettes » désigne à la fois le genre théâtral et le lieu de la représentation.

Le mot français marionnette date du Moyen Âge et vient d’un des nombreux diminutifs du prénom Marie, à l’instar de Marion, Mariotte ou Mariolle, signifiant « petite Marie chérie ». Ces diminutifs servaient à désigner la Vierge Marie et ses représentations plastiques (1306). À partir du XVIe siècle, le vocable désigne toute figurine de bois, sacrée ou profane, mais s’étend également aux poupées utilisées en sorcellerie.

On trouve pour la première fois l’acception scénique de « marionnette » en 1584 dans l'ouvrage Les Sérées (« Les Soirées ») de Guillaume Bouchet (1513-1594).

Au XVIIe et dans la première moitié du XVIIIe siècle, à Paris, à l'occasion des foires annuelles de Saint-Germain et de Saint-Laurent, le théâtre de la foire présentait, entre autres, des spectacles de marionnettes. Les marionnettistes les plus connus étaient Pierre Datelin, dit Jean Brioché, qui importe en France le personnage de Polichinelle et présente ses spectacles sur le pont Neuf, son fils François, Jean-Baptiste Archambault, Jérôme, Arthur et Nicolas Féron. Parmi les pièces jouées, il y avait des parodies d'opéras : pendant que des marionnettes en costumes somptueux miment l'action, des chanteurs, soutenus par quelques instruments, parodient les livrets sur des refrains populaires, alternant allusions grivoises, jeux de mots vaseux et humour décalé. La censure étant moins pesante sur les spectacles de marionnettes que sur les autres arts du langage, des auteurs comme Fuzelier, Lesage oud'Orneval, profitent de la liberté d'expression qu'ils permettent.

La Révolution française marque l'apparition de nombreuses marionnettes spécifiques comme Guignol, créé à Lyon en 1808 par Laurent Mourguet, ou Lafleur, apparu à Amiens à la même époque.