Pendant la Syrie, l'autre guerre au Sahel

Depuis 6 mois, les forces armées françaises interviennent régulièrement entre le Mali et la Libye pour tenter d’empêcher le trafic d'armes et de drogues des terroristes présents sur le territoire.


Plus de 80 militaires sont parachutés dans le désert nigérien. Après les vérifications d'usage, les parachutistes militaires embarquent pour 3h30 de trajet. En pleine nuit afin d'éviter au maximum d’être repérés, le colonel demande à ses hommes de se jeter à près de 300 mètres des dunes du Sahel. Leur mission est simple : s'infiltrer au plus près des voies empruntées par les terroristes et empêcher les échanges d'armes et de drogues, principales sources de revenus des terroristes.

Durant cette mission, aucune source de luminosité, quelle qu'elle soit, n'est toléré, afin de ne pas révéler les positions des troupes. A 5 kilomètres du lieu d’atterrissage des forces armées, un pick-up de terroristes est repéré par les militaires. Il semble s’être arrêté pour la nuit, et devrait repartir à l'aube le lendemain, selon le caporal interrogé.

Le lendemain, le pick-up a réussi a quitter la zone, profitant certainement de la pénombre pour fuir. Interrogé, le colonel Tassel explique que les terroristes ont régulièrement une longueur d'avance, de par leurs connaissances du terrain. Cependant, le colonel confirme que la présence des militaires français sur le terrain gênent la progression des terroristes qui sont parfois contraint d'effectuer leurs transits par des zones dont ils n'ont pas le contrôle.

Selon les récentes études sur le sujet, environ un trajet par mois est effectué par les terroristes dans la zone, contre plus de 2 par semaine avant le déploiement des forcées armées il y a près de 6 mois.