Révoltes paysannes dont une particulière:" Gardarem Lou Larzac"

Révolte paysanne

Révoltes paysannes dont une particulière:" Gardarem Lou Larzac"

Ecrit par l'Ordissinaute Monique Ruiz - 1

Les habitants du Midi ont le sang chaud, et souvent se sont révoltés, que ce soit contre le Roi, contre les nobles mais la plupart du temps contre une autorité qui venait " d'en haut", c'est à dire de Paris.
Même aujourd'hui la méfiance est de mise.
                                       Chacun le sait,ma région, l'Aude,a souvent été le théâtre de révoltes vigneronnes.
Mais il est une révolte qui m'est particulièrement restée en mémoire, c'est la révolte des paysans du Larzac.
                                       Je suis née à Millau, donc pas très loin du plateau. En 1971 j'avais 21 ans avec la fougue et les espoirs de la jeunesse pour une devise:
                              " GARDAREM LOU LARZAC"

Pour les autorités de l'époque, ce camp militaire, c'était comme si c'était fait.
                                     Ces paysans, considérés en haut lieu comme des attardés,des "ploucs, quoi!  ne manqueraient pas de vendre à l'Etat leurs maigres parcelles.
Ainsi l'extension du camp apporterait des emplois ,et les tanks militaires pourraient y faire jouer leurs chenillettes!
                                     Seulement voilà!!
Les "pecnots", en entendant que le camp allait être 6 fois plus étendu que ce qu'il était, bondirent dans leurs sabots!
                                      Pas question de laisser le pâturage des moutons aux tanks militaires!
                    
Au début, la révolte fut soutenue par la puissante FNSEA,vite relayée par la gauche et l'extrême gauche.
On assista à des rassemblements jusqu'à 300 mille personnes
                                       On y retrouva toute une faune, des cathos Aveyronnais, des hippies, des maoïstes, des mystiques, des anarchistes, des chanteurs, des poètes et même....
                                        des filles aux seins nus! (Eh oui, déjà en 1971)
Autant dire que cela a fait du bruit et que les gouvernements successifs en ont bavé!
                                         C'est après 10 ans de lutte que, en 1981, lors de son élection, François Mitterand  annonça l'abandon du projet et........
                                         la fin de cette histoire.