Le test de la vente de médicaments à l'unité remis en question

La sécurité sociale avait pensé faire des économies grâce à cette idée venue de l'étranger, à savoir vendre des médicaments à l'unité pour éviter un gâchis tout en réduisant le coût à l'unité des médicaments.


Le dispositif avait pour ambition de lutter contre la surconsommation de médicaments par les Français qui sont les plus gros consommateurs au monde !

Mais voilà, l'expérience qui a duré quelques mois dans une centaine de pharmacies en France, et qui consistait à donner le nombre exact de comprimés prescrit via l'ordonnance n'est pas un succès car la gestion des stocks est devenue très compliquée pour les officines et les pharmaciens, les boîtes ouvertes et les déconditionnements de certains médicaments viennent compliquer le dispositif. Toutes ces contraintes peuvent amener à des erreurs graves sur la délivrance des médicaments, et plus précisément sur les antibiotiques qui réclament une attention et une traçabilité accrue.

L'argument qui a motivé cette expérience était de faire diminuer le coût global que supporte l'assurance-maladie. Mais les experts sont sceptiques et ne croient pas en cette méthode qu'ils jugent complexe et coûteuse en main d’œuvre supplémentaire. De plus, pour faire face aux risques d'erreurs accrus, les pharmaciens verraient leur assurance augmenter, les sources d'économies seraient donc nulles.

L'expérience devrait prendre fin dans deux ans et un rapport intermédiaire devrait être remis à la ministre de la Santé pour évaluer à mi-parcours le dispositif.