Lubitz : le co-pilote psychotique de Germanwings

Des mois après le terrible crash de l'avion de la Germanwings, les révélations sur le pilote suicidaire continuent d'affluer et dressent un état des lieux édifiant sur Andreas Lubitz. Plus rien ne vient étayer à présent la thèse d'un coup de folie passagère. Son acte était définitivement délibéré.



Le jeune pilote a en effet consulté plus de 44 fois un médecin ou un spécialiste au cours des 5 ans qui ont suivi son geste fou. Dans le mois qui s'est écoulé avant le drame, les consultations se sont intensifiées. Il a consulté 7 fois, pour des motifs de troubles du sommeil et de la vision. Il semblait percevoir des ombres et des flashs lumineux.

Le corps médical dans son ensemble n'a pu corroborer les dires de Lubitz, et envisageait qu'il s'agisse en réalité d'auto-persuasion ou de psychose aggravée. Pire : l'instabilité psychique du patient a amené des experts à le considérer comme inapte à voler. Mais en raison du secret médical, ceux-ci n'ont pas pu alerter la compagnie aérienne de l'état réel de son employé et des dangers qu'il pouvait faire courir aux passagers.

L'analyse du matériel informatique d'Andreas Lubitz a de plus livré de précieuses informations sur l'état mental du pilote. Sa tablette numérique a montré qu'il avait consulté à de nombreuses reprises des informations en ligne traitant du suicide, de médicaments anxiolytiques et de verrouillage de cockpit d'avions.

En arrêt de travail pour une durée d'une semaine, c'est deux jours après sa reprise d'activité qu'il est passé à l'acte.