Le secrétaire d'état à la Présidence du Conseil italien, Riccardo Fraccaro, a dit tout haut ce que beaucoup pensent ou espèrent tout bas : "La BCE devrait envisager d'effacer la dette publique qu'elle achète pendant la crise".

Morning du 27 novembre, L'annulation de la dette

Le secrétaire d'état à la Présidence du Conseil italien, Riccardo Fraccaro, a dit tout haut ce que beaucoup pensent ou espèrent tout bas : "La BCE devrait envisager d'effacer la dette publique qu'elle achète pendant la crise".


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...s'élèvent, surtout dans les pays qui ne sont pas très enclins à pratiquer la rigueur budgétaire comme l'Italie ou la France, pour annuler la dette "Covid", ces 20 ou 30% du PIB que les états ont dû contracter pour soutenir leurs économies pendant la crise sanitaire.
D'autres demandent qu'on la transforme en "dette perpétuelle", une dette qu'on n'efface pas, mais qu'on ne rembourse jamais.

UN TOUR DE MAGIE ?
Mais comment est-ce possible ?
Comment peut-on, d'un coup de baguette magique, annuler une dette ?
Et si c'est si facile, pourquoi ne l'a-t-on pas fait avant et pourquoi n'annule-t-on pas l'intégralité de la dette ?
Essayons d'expliquer l'inexplicable.

ANNULER LA DETTE COVID
C'est possible pour plusieurs raisons :
- Tous les pays et toutes les grandes zones économiques ont contracté une dette supplémentaire pour combattre la crise sanitaire. Nous sommes tous concernés. On peut donc imaginer qu'on annule tous le même pourcentage de notre dette au même moment pour éviter que le pays ou la zone qui le fasse soit pénalisé et perde la confiance des investisseurs.
- La dette supplémentaire liée au Covid est détenue principalement par les banques centrales. Ce ne serait que la dette détenue par les banques centrales qui serait annulée, pas celle détenue par les investisseurs, il n'y aurait donc pas, là encore, de perte de confiance des investisseurs.
- Nous sommes en déflation. Le danger de l'annulation d'une dette, au-delà de la confiance des investisseurs, c'est l'inflation. Or il n'y a pas d'inflation pour l'instant, il y a une déflation structurelle et conjoncturelle.

QUI VA PAYER ?
Cela semble si facile qu'on se demande évidemment qui va payer.
Là encore, c'est étonnant, mais si toutes les conditions ci-dessus sont réunies, personne ne paye.
En fait si la Banque centrale européenne annule la dette française qu'elle détient, c'est la Banque de France qui prendra une perte exceptionnelle. Or les...
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