Depuis la crise de 2008, le taux des emprunts d’États ne cesse de baisser.

Morning du 12 août, Crises, taux et prime de risque

Depuis la crise de 2008, le taux des emprunts d’États ne cesse de baisser.


Source :

Logique car il s’agit d’actifs refuges qui bénéficient d’un afflux de liquidités pendant les crises, donc une baisse de leur rendement.
Moins logique, les taux ont également baissé en périodes de rebond. Et les taux des actifs plus risqués sont également au plus bas.

LE SYMBOLE
Connaissez-vous Ball Corporation ?
Entreprise américaine spécialisée dans l'emballage métallique comme les cannettes ou ceux des aérosols.
La société vient d'émettre une obligation 10 ans à 2,875%. Et ce qui est frappant, c'est que la société est notée BB+ par S&P, donc en dessous du niveau "investissement".
C'est la première fois de l'histoire qu'une obligation spéculative, une "junk bond", passe sous le seuil des 3% sur 10 ans. En pleine crise du COVID-19, qui plus est...

BANQUE CENTRALE ET ACTIFS REFUGES
Les taux obligataires ont fortement chuté depuis 10 ans. Deux raisons :
1. Les obligations d’États sont considérées comme actifs refuges et bénéficient d’un afflux de liquidités dans les périodes de crise où les investisseurs retirent leurs capitaux des actions.
2. Les banques centrales ont déversé des torrents de liquidités. Les investisseurs empruntent à 0%, sans limite. Ils ont tellement de liquidités qu’ils investissent sur tout. Actions, obligations, matières premières, etc. La valorisation des actifs explose, dont celle des obligations (et donc les taux chutent).
Quand les actions baissent, les taux baissent.
Quand les actions montent, les taux baissent

OÙ EST LA PRIME DE RISQUE ?
Si tous les taux sans exception ont baissé ces dernières années, on a pensé, au début de la crise du COVID-19, que la fête était finie.
Certains taux d’emprunt d'Etat (Italie, Espagne, France, etc.) ont commencé à s’envoler pour intégrer sur ces émetteurs une prime de risque beaucoup plus grande que pour les pays vertueux comme l'Allemagne.
Idem pour les taux d'entreprise alors qu'avec la crise le nombre de défaillances explose.
Mais les banques centrales sont revenues avec des Canadairs. Rachetant à tout-va les emprunts d’États, notamment ceux qui montraient des difficultés face...
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