Morning du 16 janvier, LE PROBLEME DE LA BOURSE DE PARIS

Une bourse ne peut progresser que si elle se développe, et pour se développer elle a besoin d’avoir de plus en plus de sociétés cotées et donc de plus en plus d’introductions en Bourse.
PEU D'INTRODUCTIONS EN BOURSE
Or, et c’est totalement paradoxal, malgré une belle année de progression boursière à Paris, sur les large caps, mais de façon plus spectaculaire sur les valeurs moyennes, le bilan de l’année n’est pas très réjouissant. Il n’y a eu que 22 introductions dont 12 sur EuroNext et 10 sur Euronext Growth, ex Alternext. Certes les montants levés sont plus élevés qu’en 2016 mais on est loin de la moyenne des dix dernières années sur les introductions en Bourse à Paris qui se situe autour de 30 IPOs par an.

BEAUCOUP DE RETRAITS DE COTE
Et ce n’est qu’un aspect du problème.
Alors que le nombre d’introductions en bourse est bas, le nombre de sorties de Bourse augmente. La situation à la Bourse de Paris a des airs de démographie Japonaise avec un nombre de décès qui dépasse le nombre des naissances. On a assisté à un grand nombre de sorties de cotes, des sociétés qui quittent la Bourse, dans l’immense majorité des cas par ce qu’elles ont fait l’objet d’une offre d’achat. Elles quittent donc la Bourse pour de bonnes raisons mais elles quittent la Bourse quand même ce qui appauvrit la Bourse de Paris.

IL FAUT QUE LES MENTALITES CHANGENT
Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’introductions en Bourse à Paris ?
C’est un vrai mystère. Mais on peut donner deux explications principales. La première c’est que les belles PME ou ETI Françaises sont très courtisées par les fonds de capital investissement qui ont énormément levé d’argent et donc ont énormément d’argent à investir. La deuxième raison est un problème de mentalité. Aux Etats Unis, quand on développe une société, l’étape intermédiaire évidente et naturelle c’est la cotation en Bourse avec des histoires que nous connaissons tous. C’est un accélérateur de développement et le signe d’une réussite. En France, ce n’est pas encore dans la mentalité des chefs d’entreprise. Comme les...
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