Les Français sont chaque année de plus en plus nombreux à s'expatrier. Ils seraient entre 2 et 2.5 millions à vivre à l'étranger en 2015 : Soleil, emploi, pouvoir d'achat, qualité de vie, fiscalité douce et envie de découverte poussent les Français hors de nos frontières. Mais savez-vous quels sont les pays les plus prisés par nos expatriés et pour quelles raisons ?

Où fait-il bon être non-résident ?

Les Français sont chaque année de plus en plus nombreux à s'expatrier. Ils seraient entre 2 et 2.5 millions à vivre à l'étranger en 2015 : Soleil, emploi, pouvoir d'achat, qualité de vie, fiscalité douce et envie de découverte poussent les Français hors de nos frontières. Mais savez-vous quels sont les pays les plus prisés par nos expatriés et pour quelles raisons ?


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Les 10 destinations préférées des expatriés français



En 2016, selon les derniers chiffres du ministère des Affaires étrangères (MAE), 1,78 million de Français étaient officiellement enregistrés à l'étranger, soit une progression de 4,16 % par rapport à 2015, après un hausse de 1.8% entre 2014 et 2015. Une information à relativiser : l'inscription à ce registre établi par les services consulaires est en effet volontaire, et la modification en cas de changement de situation non obligatoire. C'est pourquoi, en rendant ce chiffre public, le ministère des Affaires étrangères y ajoutait la précision suivante : « on estime le nombre de Français vivant à l'étranger, y compris ceux qui ne sont pas inscrits au registre, entre 2 et 2,5 millions », soit de 3 à 3,7% de la population française.





Dans un récent sondage Ipsos-Banque Transatlantique, les motivations premières invoquées par les candidats au départ sont, dans l'ordre : pour progresser dans sa vie professionnelle ; pour vivre avec un (ou des) proche(s) ; pour avoir un meilleur niveau de vie ; pour découvrir, voyager, partir à l'aventure ; pour trouver du travail.

À la recherche du paradis fiscal



Contrairement à ce qu'on peut penser, nos voisins européens n'ont pas forcément la main plus légère en matière d'impôt sur les revenus. Si la Suisse, la Belgique, l'Allemagne ou le Royaume Uni font partie du Top 5 des destinations privilégiées par les expatriés, ce n'est pas franchement pour des raisons fiscales. En Belgique par exemple, le barème de l'IR est plus lourd qu'en France avec un taux qui peut monter à 50 % . Pour les autres pays européens, les taux sont sensiblement proches des taux français.

Néanmoins, la France est l'un des pays qui taxe le plus le patrimoine. Les taxes sur le capital y absorbent 4,5 % de la richesse nationale, contre 1 % en Allemagne et 2,4 % dans la zone euro, selon Eurostat. Ceci s'explique par deux impôts français qu'on ne trouve pas ailleurs : L'ISF, et les prélèvements sociaux de 15,5 % sur les revenus du patrimoine. La France est en effet l’un des seuls pays de l’Union Européenne à prélever des cotisations sociales sur les revenus du patrimoine. Les autres n'en prélèvent que sur les revenus du travail. À noter que les plus-values mobilières sont exonérées d'impôt en Belgique, aux Pays-bas et au Luxembourg (après une détention de six mois et pour des participations < à 10%).

Concernant les retraites, celles-ci sont généralement imposées aux barème de l'IR. Donc s’expatrier en Europe ne présente que peu d'intérêt. À une exception : Le Portugal. En effet, outre une fiscalité sur les revenus du patrimoine très faible, les retraités peuvent bénéficier du statut spécial de résident non-habituel au Portugal pendant 10 ans. Celui-ci permet de voir la pension de retraite perçue de son pays d’origine totalement exonérée d’impôt sur le revenu une fois installé au Portugal !

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Mais c'est surtout en traversant les océans qu'on bénéficie d'un vrai gain fiscal par rapport à la France : Aux États Unis la fiscalité diffère selon les états. New York est l'état ayant la fiscalité la plus lourde (proche de la fiscalité française) alors qu'elle sera très douce en Floride ou au Texas.

Quitte à partir, autant faire le grand saut… C’est ainsi que des villes comme Singapour, Dubai, ou Hong Kong attirent de plus en plus d’expatriés français. Il faut dire qu’on y trouve souvent un cadre de vie idéal, à la fois européen et asiatique, et des conditions salariales et fiscales souvent avantageuses.

À Singapour, les taux du barème progressif de l’impôt sur le revenu sont compris entre 0 à 20% maximum. Il faut y intégrer les revenus du capital, mais les plus-values ne sont pas soumises à une taxation.

À Hong Kong, le barème progressif est encore plus faible, de 0 à 17.5%, et non seulement les plus-values ne sont pas soumises à une taxation (sauf achat spéculatif à intégrer au barème) mais c’est le cas également des dividendes.

Mais le pays le plus attractif en termes de fiscalité est sans aucun doute Dubai, puisque l’impôt sur le revenu n’y existe tout simplement pas…

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Bien négocier le « Grand saut »



La destination est choisie. Mais avant de se précipiter à faire ses valises, il faut veiller à ne pas oublier de faire quelques démarches. Retraité? Il est impératif de signaler votre nouvelle adresse à la caisse régionale qui vous verse votre retraite. Il faut également fournir à sa caisse de retraite chaque année un justificatif d’existence afin de pouvoir payer votre retraite, quel que soit le pays de résidence.

Aussi avant de quitter la France, il faut veiller à clôturer les Livrets de développement durable (LDD), les livrets Jeunes des enfants et les Livrets d'épargne populaire. En effet, tous ces placements réglementés (et défiscalisés) sont strictement réservés aux résidents en France et ne peuvent pas s'inviter dans la valise de l’expatrié. Quant au PEA, ce dernier doit être clôturé uniquement si vous transférez votre résidence fiscale vers un ETNC (État ou Territoire non coopératif).

Mais ce n’est pas pour autant qu’un expatrié se voit interdire tout produit financier en lien avec la France. L’assurance-vie par exemple se présente comme le couteau suisse de l’épargne pour une personne résidant hors de France. Un produit que tout expat’ doit avoir pour épargner. Sur le plan fiscal, en tant que non-résident, vous n’êtes pas assujettis aux prélèvements sociaux ! Quel que soit l'âge du contrat et donc même pour les contrats de plus de 8 ans qui bénéficient en France d'une fiscalité très attractive.

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