A peine l’impôt sur le revenu payé, certains contribuables devront une nouvelle fois passer à la caisse. Notamment les propriétaires, dont la taxe foncière s’est envolée de 21,26%, entre 2008 et 2013, selon une étude de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). L’an dernier, l'UNPI avait déjà constaté une augmentation moyenne de la taxe foncière de 21 % entre 2007 et 2012…

Immobilier, la taxe foncière a augmenté en moyenne de 21,26% en 5 ans

A peine l’impôt sur le revenu payé, certains contribuables devront une nouvelle fois passer à la caisse. Notamment les propriétaires, dont la taxe foncière s’est envolée de 21,26%, entre 2008 et 2013, selon une étude de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). L’an dernier, l'UNPI avait déjà constaté une augmentation moyenne de la taxe foncière de 21 % entre 2007 et 2012…


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Échéance annuelle redoutée par les propriétaires, la taxe foncière sur les propriétés bâties finance le développement des équipements collectifs et services attenants des communes et départements. Elle est calculée sur la base de la valeur locative du bien détenu.

Et selon cette étude du représentant des petits bailleurs privés, c’est Paris qui remporte la palme de la plus forte hausse, avec une augmentation de 232,84 %. Cette envolée qualifiée d’ « exceptionnelle » s’explique par le fait que le département de Paris a appliqué pour la première fois un taux d’imposition en 2009.

Loin derrière Paris, c’est en Corse-du-Sud que la cotisation « départementale » a le plus augmenté (+ 73,40 % en moyenne, majoration des bases comprise), suivi de l’Aisne (+ 62,05 % en moyenne), du Val-d’Oise (+ 61,07 %), de l’Ain (+ 58,28 %), et de la Loire-Atlantique (+ 54,29 %).

En bas de tableau, les cotisations départementales ont très peu augmenté en Guadeloupe (+ 9,00 %), en Martinique (+ 9,03 % en moyenne), en Guyane (+ 10,28 %), dans l’Orne (+ 10,30 %), en Savoie (+ 10,45 %), ou encore dans les Bouches-du-Rhône (+10,75 %). « En réalité, les cotisations départementales de taxe foncière n’y ont progressé qu’en raison de la revalorisation annuelle des valeurs locatives », explique l’UNPI.

Cette hausse qualifiée d’ « exorbitante » par l’UNPI est due au cumul de deux augmentations: celle des valeurs locatives, assiette de l’impôt, par la loi de finances (majoration forfaitaire de 9,65 % en cinq ans), et celle des taux d’imposition décidés et votés par les élus locaux (+ 10,65 % en moyenne). Ainsi, les parts départementales de taxe foncière ont augmenté en moyenne de 24,49 % la contribution revenant aux communes a progressé de 18,42%

Une augmentation qui est largement supérieure à l’inflation constatée entre 2008 et 2013 (estimée à 5,87 % par l’INSEE) mais aussi à la hausse des loyers du secteur privé (estimée à environ 7,05 % par l’observatoire Clameur). Ou bien à la hausse des salaires avec un Smic horaire brut qui a, par exemple, augmenté de 11,73% entre 2008 et 2013.

Jean Perrin, président de l’UNPI, dénonce « à nouveau le dérapage insupportable de la taxe foncière. Celle-ci pèse de plus en plus lourd sur le budget des ménages, allant jusqu’à représenter plusieurs mois de loyer, de salaire, ou de retraite ».
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