Les taux immobiliers fixes seraient-ils sur le point de disparaître ? Le Comité de Bâle, chargé de réguler et de réglementer le secteur bancaire à l’échelle internationale, se pencherait de plus près sur  risques spécifiques des prêts à taux fixe.

Immobilier, la fin des taux fixes ?

Les taux immobiliers fixes seraient-ils sur le point de disparaître ? Le Comité de Bâle, chargé de réguler et de réglementer le secteur bancaire à l’échelle internationale, se pencherait de plus près sur risques spécifiques des prêts à taux fixe.


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Les banques françaises seraient principalement concernées par ce changement de règles. Les crédits à taux fixe représentent environ 85% des 841 milliards d'euros d'encours de prêts à l'habitat à fin mars et plus de 90% de la production nouvelle. D’autres pays qui pratiquent massivement les taux fixes sont eux aussi dans le viseur du Comité de Bâle comme l’Allemagne ou au Japon
Et pour contrer le projet du gendarme international du secteur bancaire les banques montent au créneau pour défendre le crédit immobilier à taux fixe dans un courrier, que ‘Les Echos’ se sont procuré, adressé au Comité de Bâle.

Dans la pratique, quand une banque propose à ses clients des prêts à taux fixe, elle ne se finance pas sur des durées aussi longues. Elle est donc contrainte de se refinancer sur des durées plus courtes à taux variable et de se couvrir contre l’évolution des taux d’intérêt sur les marchés financiers. Or, si pendant toute la durée de prêt, les taux augmentent plus vite que le taux proposé par la banque, son refinancement devient plus cher et cette dernière est donc exposée à un risque de taux. Or c’est ce risque, spécifique des marchés de taux fixes tels que la France, qui serait dans le collimateur des régulateurs du Comité de Bâle.
L’organisme devrait ainsi durcir les exigences en fonds propres attachés aux portefeuilles bancaires, où sont logés les crédits.
La réforme pourrait entraîner une remise en cause de ce modèle et «? mettre en danger la capacité des banques à octroyer des crédits immobiliers à taux fixe, alors que cette pratique a été une source de résilience pour les banques au cours de la dernière crise?», soulignent les auteurs de la missive.

Alors, le crédit immobilier à taux variable pourrait devenir la règle et non plus l’exception. Dans ce cas, le risque d’une variation de taux est porté par l’emprunteur.
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