Avec cette décision, la réforme du Livret A est donc à l’arrêt un an et demi après le relèvement du livret préféré des épargnants de 15 300 à 22 950 euros.. « En réalité, [le passage du plafond à 30 600 euros] n'a jamais été à l'ordre du jour », assure un ancien collaborateur de Pierre Moscovici au JDD.

Livret A, le plafond ne sera pas relevé à 30 600 euros

Avec cette décision, la réforme du Livret A est donc à l’arrêt un an et demi après le relèvement du livret préféré des épargnants de 15 300 à 22 950 euros.. « En réalité, [le passage du plafond à 30 600 euros] n'a jamais été à l'ordre du jour », assure un ancien collaborateur de Pierre Moscovici au JDD.


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Pour mémoire, François Hollande s'est engagé lors de sa campagne à doubler le plafond du Livret A. Celui-ci avait été relevé de 25% à 19 125 euros au 1er octobre 2012 puis une seconde fois de 25% au 1er janvier 2013 pour atteindre 22 950 euros. Avec cette mesure, l'objectif du président de la République était de favoriser la construction de 2,5 millions de logements intermédiaires, sociaux et étudiants durant le quinquennat. « Les besoins de financement des HLM sont largement couverts par le Livret A, avance une source ministérielle citée par le JDD. « Nous souhaitons plutôt orienter l'épargne vers les entreprises » poursuit-elle. Bercy entend en effet réorienter l’épargne des Français vers le financement des entreprises. Bercy travaille en ce sens avec la création des contrats euro-génération et vie-génération.

Le gouvernement pointe surtout les effets pervers de la réforme. Le Livret A est devenu au fil du temps une véritable niche fiscale. Un détenteur de ce livret peut en effet placer jusqu’à 22 950 euros et ce, nets d’impôts. « Elle a coûté, l'an passé, 750 millions à l'État (livret de développement durable compris). Son succès est limité : seuls 8 % des détenteurs atteignent le plafond de 22.950 euros. » avance le JDD. Surtout, les banques, la Caisse des dépôts et les HLM s’accordent à dire que ce relèvement du plafond du Livret A n’est pas nécessaire. « S'il y a consensus entre tous les acteurs, nous en tiendrons compte », avoue-t-on dans l'entourage de Michel Sapin.

Le nouveau ministre des Finances réunira dans quinze jours un « comité pour la place financière de Paris à horizon 2020 » qui devra plancher sur les questions d’épargne et de leur utilisation.

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