L'interminable plan Vigipirate épuise les forces de l'ordre

Depuis les attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier, les forces militaires, de police et de gendarmerie sont épuisées... Et pour cause, le plan vigipirate mis en place en janvier dernier suite aux attentats de Charlie Hebdo s'éternise, relancé de plus bel avec les attentats du 13 novembre.


En tout, ce sont plus de 120 000 policiers, gendarmes et militaires qui sont mobilisés pour assurer la surveillance et la sécurité des citoyens.
Les gardes, les horaires décalées et les missions successives s'enchaînent interminablement parfois pendant 23 heures d'affilées. Malgré le réquisitionnement des réservistes et des formateurs en école de police et gendarmerie, le rythme s'est encore emballé avec les attentats du 13 novembre : les forces de sécurité se voient donc privées de leur repos compensateur, de leur week-end et il leur est impossible de poser des jours de congés.

En pratique, la fatigue des équipes épuisées fait craindre un risque d'erreur ou d'accident imminent. Le stress et la fatigue sont en effet des facteurs déclencheurs dans les accidents de police. Le syndicat des cadres de la sécurité intérieure ne cache pas son inquiétude à ce sujet guettant un "retour de bâton inévitable" du fait du rythme des équipes depuis presque un an.

Pour soulager cette pression et cette fatigue continue, le chef de l’État a annoncé à la fin du mois de novembre la création de 5 000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires. Pourtant, ce n'est qu'une demi bonne nouvelle puisque si on tient compte du temps de formation, ces forces supplémentaires ne seront opérationnelles sur le terrain que dans deux ans.