Quatre mois après les attentats de Paris, l’hommage des collègues du policier Ahmed Merabet

Quatre mois après les attentats de Paris, l’hommage des collègues du policier Ahmed Merabet...


Tout le monde garde à l'esprit la scène terrifiante des frères Kouachi sortant cagoulés des locaux de Charlie Hebdo, et de ce policier abattu à bout portant alors qu'il implorait la clémence des terroristes. Son nom : Ahmed Merabet. Quatre mois après le drame, le commissariat où il était affecté lui rend hommage.


Fauché lors de l'épopée sanglante de l'attentat de Charlie Hebdo, le policier était considéré par ses supérieurs comme professionnel, très impliqué dans son travail et soucieux de bien faire. Quatre mois après les terribles événements, ses collègues, encore sous le choc, témoignent et lui rendent un hommage poignant.
" C'est terrible de se dire qu'on était sur place et qu'on a rien pu faire". Un aveu d'impuissance qui a marqué les esprits. Deux policiers ayant reçu des appels pour des coups de feu se rendent immédiatement sur les lieux. Dans la fusillade rue Richard Lenoir, l'un d'eux tombe de vélo, l'autre est touché. Ils assistent impuissants à l'exécution sommaire de leur collègue.

Nombreux sont ceux qui ont pu reprendre le terrain rapidement, et les nombreuses demandes de mutations en province montrent à quel point le souvenir est traumatisant.
Pour honorer la mémoire de l'agent de police tombé dans l'exercice de sa fonction, le commissariat a fait afficher sa photo. Des fleurs, nombreuses, sont déposées au pied de celle-ci. Dans la salle de repos, une vitrine est mise à disposition. Des objets y trônent, parfois venus de services de police étrangers. Un fanion espagnol, une casquette anglaise, des dessins, un ours en peluche, tout ce qui a été laissé en souvenir y figure. Preuve s'il en fallait une du retentissement international des événements.


Après huit années passées dans ce commissariat, Ahmed Merabet devait recevoir une nouvelle affectation deux mois après le drame.