Le don alimentaire déjà en œuvre dans certaines grandes surfaces

En effet, certains produits ne sont plus vendables car abîmés, par exemple avec des emballages déchirés ou bien un produit dans le lot ouvert alors même que tous les autres éléments ne sont pas atteints ; des erreurs d’étiquetages peuvent aussi rendre sa vente impossible. Pour autant, ils sont parfaitement consommables, et ce serait un véritable gaspillage alimentaire que de les jeter. Or, plusieurs grandes surfaces n’ont pas attendu l’intervention de Ségolène Royal et son accord avec les distributeurs pour récupérer ces produits au profit des banques alimentaires.

Cependant, selon certains, la loi ne permet pas d’aller suffisamment loin. En effet, si les produits dépassent la date de péremption, ils doivent obligatoirement être mis à la poubelle. Or, selon Alexandra Jamet, la présidente de l’association « L’entraide Marjolane », laquelle a en 2014 distribué 9 millions de repas, aidant ainsi quotidiennement 26 000 personnes, cette loi n’est pas « normale » ; elle prend ainsi l’exemple des yaourts, qui sont encore très bons plusieurs temps après l’expiration de la date limite de consommation, à condition d’avoir été conservés dans de parfaites conditions, dans une chambre froide.

A cet égard, il a souvent été souligné que les dates indiquées par les industriels sur leurs produits étaient généralement bien plus courte que ce qu’il est possible de faire en terme de consommation de produits sans risque pour la santé. Sans doute une autre piste à explorer pour limiter le gaspillage alimentaire.