Monument historique : Découverte des phares bretons

Les phares bretons, des joyaux du patrimoine français tant par leur construction ingénieuse que par leurs boiseries décoratives d'exception, sont classés les uns après les autres au titre de monuments historiques par une commission nationale qui veille également à leur restauration.


Une soixantaine de phares se dressent sur les côtes bretonnes, parfois vieux de plusieurs siècles, et de plus en plus protégés par l'Etat.
En effet, il s'agit souvent de monuments riches en histoire et quatorze d'entre eux ont été inscrits, en décembre dernier, au titre de monuments historiques. Neuf d'entre eux ont été par ailleurs classés, dont sept dans le département du Finistère, s'ajoutant ainsi aux treize phares bretons déjà classés monuments historiques.

Henri Masson, le conservateur régional des bâtiments historiques, explique qu'il existe deux niveaux de protection des monuments : le niveau de l'inscription et celui du classement. Le niveau de l'inscription est décidé par le préfet de la région; quant aux monuments classés, leurs qualités exceptionnelles sont évaluées par une commission nationale à Paris. Une aide technique, administrative mais également financière est offerte aux propriétaires pour la restauration des phares.

Le phare du Stiff à Ouessant est à ce propos un exemple édifiant de restauration réussie dont le coût s'est élevé à 800 000 euros. Le phare du Four, le phare de l'île de Batz, celui des Pierres Noires, de Nividic, de la Jument, de Kéréon ainsi que d'Ar-Men vont ainsi rejoindre les autres monuments classés du Finistère. C'est la construction technique mais aussi les décors intérieurs qui ont impressionné la commission nationale. Cette dernière pense mettre l'accent sur l'aspect touristique de ces phares, en proposant même l'hébergement sur place dans certains cas.