Les Cordeliers de Dijon


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Les Cordeliers de Dijon

Situé dans la capitale des ducs de Bourgogne, le couvent des Cordeliers est inscrit dans le tissu urbain de Dijon depuis huit siècles.

À partir du XVe siècle, l’importance du monastère est si grande que des personnalités locales se font inhumer dans les chapelles latérales privées de l’église des Cordeliers. C’est le cas, entre autres de l’évêque de Langres, Philippe de Vienne ou encore du président du Parlement Joly de Blaisy (aujourd’hui conservé au Musée des Beaux-Arts de Dijon).

Jean Dubois Joly de Blaisy président au Parlement de Bourgogne ©Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
Tombeau de Joly de Blaisy, président au Parlement de Bourgogne sculpté par Jean Dubois
conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon

Les vitraux et les œuvres d’art qui ornent l’édifice sont alors produits par les meilleurs artistes de la région.
Un haut-relief en bois représentant saint François se trouve au musée de Saverne.

Au XVIIe siècle, le grand réfectoire du couvent, bâti au XVe siècle, abrite le faste de la réunion des États de Bourgogne et ce pendant plusieurs décennies, jusqu’à la construction de la salle des Etats dans le Palais des ducs de Bourgogne.

Salle des États de Bourgogne, gravure du XVIIe siècle
Salle des États de Bourgogne dans le palais des ducs de Bourgogne

En 1650, l’église des Cordeliers s’effondre. Elle est rebâtie grâce aux nombreux dons des Dijonnais qui apprécient particulièrement cette congrégation.

Au début du XVIIIe siècle, les galeries du cloître sont reconstruites, restées intactes, on les admire encore aujourd’hui. À cette époque, les Cordeliers possèdent également des greniers à sel et de grands jardins à la Française.

Cloître des Cordeliers de Dijon © Odalys
Cloître des Cordeliers de Dijon

À la Révolution, leur  vaste domaine est morcelé et une large partie des bâtiments, dont l’église, est vendue pierre à pierre. Les rues Turgot et Franklin sont percées sur les lieux.

En 1859, certains des bâtiments encore existants sont acquis par le père Lacordaire pour y installer une communauté de Dominicains.

L’ancien réfectoire après avoir été un pressoir est transformé en chapelle.
C’est là qu’un artiste hébergé par la congrégation peint une fresque encore visible aujourd’hui. Elle figure la crucifixion entourée de Dominicains.

La crucifixion par Lerolle au couvent des Cordeliers de Dijon
Vallée des frères prêcheurs peinte par Lerolle

Sur le mur perpendiculaire, dans les années 1950, est encastrée une peinture murale de la Vierge à l’Enfant du XVe siècle, provenant de l’église des Cordeliers et miraculeusement sauvegardée.

Vierge à l'enfant du XVe siècle au couvent des Cordeliers de Dijon
Vierge à l'enfant du XVe siècle au couvent des Cordeliers de Dijon

Les lieux sont occupés par des religieux jusqu’en 2002, date à laquelle les onze derniers moines quittent les bâtiments.

Aujourd’hui, l’ensemble de bâtiments restants a été intégralement restauré par le groupe hôtelier Odalys, avec le concours de François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques.

Cloître des Cordeliers de Dijon © Odalys
Cloître du couvent des Cordeliers

Les anciennes cellules de moines ont été aménagées en chambres et en appartements avec le confort moderne, tout en conservant le cachet historique.

L’ancien réfectoire a conservé sa fonction de restauration en devenant la salle dédiée aux petits-déjeuners.

Ancien réfectoire, salle de petit-déjeuner aux Cordeliers © Odalys
Ancien réfectoire, salle de petit-déjeuner aux Cordeliers

Enfin, l’ancienne chapelle, désacralisée, a été aménagée en salle de conférences.

Ancienne chapelle salle de conférence aux Cordeliers © Odalys
Ancienne chapelle, salle de conférence aux Cordeliers

Un lieu atypique pour profiter de la vitalité de la cité des ducs de Bourgogne tout en jouissant d’un calme monacal pour des nuits réparatrices.

Pour en savoir plus sur Les Cordeliers. 

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