Aix en Provence, l’envers des décors (2)
Les fastes retrouvés de l’Hôtel de Caumont
Au cœur du quartier Mazarin, il est un lieu qui rappelle les fastes de constructions parisiennes du début du XVIIIe siècle. Rare témoin d’une disposition classique entre cour et jardins, l’hôtel de Caumont est à l’image des fonctions de son commanditaire François Rolland de Réauville, Marquis de Cabannes et second Président de la Cour des Comptes d’Aix-en-Provence.
Alors que les plans sont l'œuvre du célèbre architecte parisien Robert de Cotte, les décors intérieurs de gypseries ont été fièrement confiés aux artisans aixois, maîtres en réalisation de gypseries et qui profitaient de carrières abondantes aux portes de la ville.
Les appartements, richement décorés, et qui ont fait l’objet d’une minutieuse rénovation par Culturespaces durant plus de deux ans, ont retrouvé leur lustre d’antan.
Salon de musique de l'hôtel de Caumont
Accueilli par une paire d’Atlantes soutenant la délicate rampe en fer forgé de l’escalier d’honneur, le visiteur parcourt entre autres, le salon de musique aux scènes mythologiques, le salon des rinceaux décoré des quatre vertus cardinales, en passant par la délicate chambre de Pauline.
Escaliers de l'hôtel de Caumont
Une ballade qui offre un aperçu de la quintessence des décors de gypseries provençales.
Gypserie de l'hôtel de Caumont
À Aix-en-Provence, nul besoin de forcer l’imagination pour comprendre la vie luxueuse des oligarques de l’Ancien Régime.
Chambre de Madame, hôtel de Caumont
Sous des décors oniriques, érigés telle une voûte céleste, l’exécution parfaitement provinciale des gypseries confère aux intérieurs des maisons un écho des plus romantiques à une ville fière comme sa devise : « Generoso sanguine parta ! » (Issue d’un sang noble).
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