Le « ras-le-bol » fiscal s’exprime aussi chez les contribuables aisés. Près de 3.800 contribuables français aux revenus supérieurs à 100.000 euros ont fait  leurs valises pour les poser dans des contrées fiscales plus clémentes selon les données 2013 du ministère de l'Economie et des Finances, que ‘les Echos’ se sont procurées. Ce  mouvement d’exil s’est fortement accéléré à partir de 2011 avec l’adoption des mesures d’austérité.

Fiscalité, entre l'exil et les impôts élevés, certains contribuables ont fait le choix

Le « ras-le-bol » fiscal s’exprime aussi chez les contribuables aisés. Près de 3.800 contribuables français aux revenus supérieurs à 100.000 euros ont fait leurs valises pour les poser dans des contrées fiscales plus clémentes selon les données 2013 du ministère de l'Economie et des Finances, que ‘les Echos’ se sont procurées. Ce mouvement d’exil s’est fortement accéléré à partir de 2011 avec l’adoption des mesures d’austérité.


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Un chiffre multiplié par trois

En 2013, Bercy a dénombré 3.744 départs de contribuables français dont le revenu fiscal est supérieur à 100.000 euros, soit 40% de plus qu'en 2012. Et c'est trois fois plus qu'en 2010 avec 1.330 départs. La hausse atteint 46%, et 15 % de plus que l'année précédente pour ceux qui possèdent un patrimoine supérieur à 800 000 euros.

Pourquoi de plus en plus de Français sont tentés de fuir l’Hexagone ? L’année 2011 a marqué le début d’un tour de vis fiscal sans précédent, avec mise en place d'une contribution exceptionnelle pour les revenus de plus de 250.000 euros et la suppression du bouclier fiscal [mécanisme qui permet à un contribuable payant une année un montant d’impôt supérieur à la moitié de ses revenus annuels de demander l’année suivante un remboursement au Fisc, NDLR]. L’année suivante, la majorité socialiste a rajouté une nouvelle tranche d’impôt à 45% dans le millefeuille fiscal et alourdit de la fiscalité sur les revenus du capital.

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Prudence sur les chiffres

Le quotidien économique signale que ces données sont à interpréter avec prudence. « Si la tendance à l'expatriation est à la hausse, on ne peut pas parler d'exode de masse», rappelle ‘Les Echos’ : seuls moins de 0,3% des contribuables concernés par l'ISF sont concernés par ces départs. Des données fiables sur le sujet, manquent également « car le registre des Français inscrits dans les consulats à l’étranger n’est pas exhaustif (la démarche n’est pas obligatoire). », avance les Echos. Et les données fournies par le fisc, elles ne donnent pas d'explications sur les motifs de départ ni les destinations retenues.
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