A quel point la baisse de l'euro est-elle une bonne nouvelle ?

La baisse récente de l'euro est-elle positive ou négative ? Qu'en pensent les acteurs de l'économie ? Marc de Scitivaux (économiste, fondateur et directeur des cahiers verts de l'économie), Jean-Claude Volot (président de Dedienne aérospace), Emmanuel Lechypre et Benaouda Abdeddaim (éditorialistes économiques) nous éclairent.


La baisse de l'euro, c'est clair : elle bénéficie aux secteurs exportateurs (luxe, vin, aéronautique, automobile, tourisme) et handicape les importateurs (chimie, construction, compagnies aériennes, délocalisation en zone dollar etc.). D'après des estimations d'économistes, une dépréciation de l'euro de 10% génère un gain de de croissance de 0,6% au bout d'un an et d'1% au bout de 2 ans. Pour Jean-Claude Volot, avec cette baisse, il devient plus intéressant d'investir en Europe. Emmanuel Lechypre renchérit : cette baisse a un effet sur le commerce intra-européen. Marc de Scitivaux parle de la difficulté à mesurer l'impact du fait de l'interpénétration des économies. Benaouda Abdeddaim, encore plus mesuré, souligne l'étroitesse de l'appareil d'exportation français qui limite les gains.