L’ abondance de liquidités et le regain d’optimisme des investisseurs  ont, une nouvelle fois, tirés les marchés à la hausse en 2013. La reprise de l’économie américaine et la bonne demande intérieure chinoise amènent un souffle d’espoir sur la croissance mondiale . En Europe, la stabilisation semble pourtant précaire et l’intervention de la BCE devrait interagir en 2014. Cependant, la fin de la perfusion financière accroît les chances d’une correction à très court terme.

Bonne année…2014 ?

L’ abondance de liquidités et le regain d’optimisme des investisseurs ont, une nouvelle fois, tirés les marchés à la hausse en 2013. La reprise de l’économie américaine et la bonne demande intérieure chinoise amènent un souffle d’espoir sur la croissance mondiale . En Europe, la stabilisation semble pourtant précaire et l’intervention de la BCE devrait interagir en 2014. Cependant, la fin de la perfusion financière accroît les chances d’une correction à très court terme.


Dans ce contexte, quelles stratégies d’investissements mettre en place pour 2014 ?

Fin d’une remontée technique des marchés, retour des fondamentaux

1. Actions

Après 5 années successives de hausses aux Etats-Unis, le marché devrait corriger mais la robustesse de l’économie américaine devrait maintenir la pression haussière à moyen-terme. C’est pourquoi, nous recommandons de privilégier les actions européennes, le potentiel de hausse étant plus significatif.

En effet, certains grands groupes européens continueront de profiter de la croissance en Chine et plus généralement dans le monde. En revanche, des prises de bénéfices seraient saines dans les secteurs qui ont vu leur valorisation s’apprécier plus fortement ces deux dernières années (le luxe et la biotech en particulier).
Les gérants ayant mis en place des systèmes de couvertures sur leurs expositions seront probablement les grands gagnants en 2014.
Nous restons très positifs sur les nouvelles technologies avec une prédilection pour les sociétés créatrices d’emplois (cloud , systèmes d’information…). En effet, certaines valeurs d’Internet présentent une valorisation excessive avec des business model encore fragiles (certains réseaux sociaux notamment). Le stock picking demeure donc le maître-mot.
A ce titre, le nouveau PEA-PME constitue une opportunité en arbitrant  une partie de vos plus-values de vos titres cotés en faveur de titres non cotés plus prometteurs.
Enfin, il serait également judicieux de revenir très progressivement sur les marchés émergents (notamment le Brésil).

 

Obligations

La fin du Quantitative Easing (politique monétaire exceptionnellement assouplie liée au contexte économique) induit nécessairement une remontée des taux longs qui impactera négativement  les obligations. Nous déconseillons  donc cette classe d’actifs à l’exception des obligations convertibles.

 

Cash

Les fonds en euros sont plus intéressants actuellement que les placements sur livrets ou comptes à terme. Les fonds en euros ayant une exposition actions  doivent être mis en avant (le fonds Eurocit d’AG2R La Mondiale –APREP est un bon exemple).

 

2. Perte de confiance dans les banques : l’essor de la désintermédiation

La montée en puissance de la banque en ligne et des conseils indépendants sont les conséquences d’une perte de confiance durable. L’émergence de nouvelles solutions notamment avec le succès du crowfunding ou encore des monnaies virtuelles (bitcoins) sont autant de signes d’une désintermédiation bancaire croissante. Certaines de ces offres tirent leur épinglent du jeu comme le prêt–emprunt entre particuliers ou le financement de projets d’entreprises (Prêt d’Union ou Unilend). Certes risquées, ces solutions sont réellement attractives si elles peuvent être souscrites au travers d’une enveloppe fiscale avantageuse (assurance-vie ou PEA).

 

3. La diversification de vos actifs financiers doit rester marginale

Malgré l’éloignement des risques systémiques, la crainte d’un retournement après les hausses successives des deux dernières années renforce le besoin de diversifier son patrimoine.
Auparavant réservés à une clientèle fortunée, certains placements dé-corrélés des marchés sont désormais accessibles aux investisseurs avertis (parts de Groupements Forestiers et Agricoles, wagons spécialisé, vignobles et grands crus, objets de collection et art contemporain…). En effet, l’achat groupé permet de réduire les coûts d’acquisition mais aussi de mutualiser les risques.
La demande soutenue pour des actifs tangibles et l’étroitesse de l’offre sur ces nouveaux sous-jacents continueront de faire grimper leur prix. Néanmoins, leur originalité ne doit pas faire oublier que ces investissements sont souvent peu liquides et requièrent une prise de risque élevée. Ainsi, la part qu’ils représentent dans votre patrimoine global doit rester raisonnable.

 

4. Les taux bas soutiendront-ils encore les prix de l’immobilier ?

La faiblesse du nombre de transactions a entraîné une baisse notable des prix en  province et une baisse modérée à Paris (-3,9% en 2013). Tandis qu’aux Etats-Unis le marché immobilier repart, la dégradation continue de l’emploi et la remontée des taux longs devraient de nouveau faire baisser les prix en France. La baisse des taux d’emprunt a peu soutenu les prix et a surtout profité au désendettement des ménages en refinançant leurs crédits sans pour autant acquérir un bien en locatif.

Face à ces incertitudes, le viager constitue une alternative. Il permet de réduire le risque d’acheter en haut de cycle et de répondre à un besoin croissant auprès de nombreux retraités : conserver son habitation tout en augmentant ses revenus.
Il faudra prendre soin de sélectionner des actifs dans les villes à fort potentiel et en centre ville (nouvelle gare TGV, bassin d’emploi dynamique, zone littoral). Preuve de cet engouement, des fonds de viager ont été récemment créés (123viager par exemple). Ils réduisent les risques pour l’acheteur en mutualisant les biens et proposent un ticket d’entrée faible.

 

En synthèse, la faiblesse des taux et la reprise mondiale devraient être favorables aux marchés actions notamment européennes. En revanche, même avec une incitation fiscale (dispositif Duflot), l’immobilier peine à convaincre en France. Une nouvelle baisse du taux de la BCE pourrait atténuer ce mouvement baissier tout en favorisant les actifs risqués.
L’actuelle « fin des soldes » sur les marchés est un moment opportun pour diversifier une partie de son patrimoine en faveur d’actifs tangibles hors marchés offrant une bonne visibilité et des rendements prédéfinis ou récurrents sur le long terme.

 

Par Jean-Baptiste HOLTZ
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