Banlieue : Clichy-sous-bois en a assez de sa mauvaise image

En 2005, les banlieues furent le théâtre d'une crise de colère sans précédent. Pendant plusieurs semaines, des quartiers en périphérie des grandes villes connaissent des incident à répétitions : des voitures brûlent, des incidents ont lieu avec les forces de l'ordre. Dix années ont passé depuis, et certaines villes comme Clichy-sous-bois portent encore les stigmates de ce que certains n'ont pas hésité à qualifier d'émeute ou de guerre civile.


Régulièrement cataloguée comme ville sensible, repaire de délinquants et zone de non-droit, la ville de Seine-Saint-Denis entend lutter vigoureusement contre l'image qui lui est attribuée.
Car si les images restent, le quartier, lui, évolue à grande vitesse. Des résidences nouvelles ont surgi en lieu et place des barres décrépites ; une bibliothèque et une piscine sont sorties de terre ; une ligne de tramway a été inaugurée. Depuis un an, la commune s'est dotée d'un nouveau Pôle Emploi et compte bien faire baisser un taux de chômage de 23%, particulièrement élevé chez les jeunes.

Autant d'équipements qui font de Clichy-sous-bois une ville dynamique, désireuse de changement et d'innovation, et qui se débat contre le fardeau de cette mauvaise image qui lui colle à la peau. Changer à tout prix de réputation, apparaître comme un creuset des diversités, tel est l'objectif du nouveau maire Olivier Klein, qui fustige les caricatures dont on affuble la municipalité.
Une stigmatisation qui rappelle le mot du premier ministre Manuel Valls, qui avait parlé à propos des banlieues "d'apartheid", déclenchant ainsi les tempêtes médiatiques. Pourtant, 54% des français approuvent cette déclaration.

Et ce ne sont pas les Clichois qui les démentiront, eux qui souffrent d'une réputation dont ils peinent tant à se débarrasser...