Opération musclée pour évacuer les migrants dans le XVIIIe à Paris

Ce lundi après-midi, des dizaines de migrants qui avaient établi un camp de fortune près de la halle Pajol dans le 18e arrondissement de Paris ont été évacués par les forces de l'ordre.


Le mardi 2 juin, la police avait déjà procédé au démantèlement du camp de réfugiés près du métro aérien de la Chapelle. L'évacuation avait été suivie d'un relogement individualisé de 270 réfugiés. Les autres migrants, rejoints par des nouveaux venus, la plupart originaires du Soudan ou d'Érythrée, avaient alors déplacé leur camp aux abords de la halle Pajol à quelques centaines mètres seulement de l'ancien camp. Près de 80 sans-papiers s'y trouvaient.


Ce lundi après-midi à 14 heures, plusieurs dizaines de policiers ont entrepris d'évacuer le nouveau camp établi, mais une confrontation a eu lieu entre la police et les réfugiés aidés par des militants. Ces derniers ont en effet formé une chaîne humaine pour empêcher le passage des policiers. Parmi eux, des élus comme la conseillère communiste de Paris Fanny Guillaume, des riverains ainsi que des militants associatifs. Des affrontements ont alors eu lieu alors que les policiers tentaient de saisir les migrants. Selon le cabinet du préfet de police, l'opération avait seulement pour but de "vérifier la situation des personnes interpellées". Les CRS ont usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule et ont procédé à plus de 120 arrestations, alors que les clandestins ont été emmenés dans des bus pour une destination encore inconnue. Les élus PCF et Front de Gauche de Paris ont dénoncé les violences policières.